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Nouvelles du bord, jour 7: une nuit mouvementée!

Une semaine déjà? En tout cas c'est le chiffre sur mon sac de nourriture journalier donc ça doit être le cas. J'ai été tellement occupé que je n'ai pas vu le temps passer! Cette semaine aura été un cocktail d'émotions: satisfaction d'un bon départ, bonheur pur avec des surfs à plus de 20 noeuds, exaspération avec la télécommande du pilote automatique qui fait ce qu'elle veut et puis une dose de peur avec mes aventures la nuit dernière, je vous raconte.


Après une journée de rêve sous le soleil et le ciel bleu avec 22-25 noeuds de vent, des surfs fabuleux, je pensais que tout était calé mais j'ai été ramené à la réalité de manière un peu brutale avec un incident qui m'a rappelé que l'on n'est pas grand chose sur l'océan.

Au milieu de la nuit, le vent a continué d'augmenter me poussant à prendre la décision de ranger le grand spinnaker. J'ai descendu la chaussette qui me permet de le ranger seul et l'ai mis à l'abris dans le bateau sans soucis. Ensuite, j'ai hissé mon petit spinnaker qui est enroulé autour d'un câble pour faciliter les manoeuvres...enfin pas tout le temps! Alors que j'avais presque finit de le hisser, la voile a commencé à se dérouler toute seule. Le bout qui me permet de la monter n'étant pas fait pour soutenir son poids déroulée, je me suis dépêché de finir de la monter pour éviter de le casser et de faire tomber la voile à l'eau.

Malheureusement, ce laps de temps a permis aux écoutes (bouts pour régler la voile) de s'emmêler autour de la pièce qui sert normalement à dérouler la voile tranquillement. J'étais donc dans 30 noeuds de vent avec un câble qui volait dans tous les sens avec une voile qui faisait de même et je me suis senti bien seul!

Pour faire court parce que je ne suis pas sûr que ça vous passionne tous, cela m'a pris 4 heures sans pause de rattacher la voile avec un autre bout pendant que je démêlais le sac de noeuds sous tension qui menaçait de tout détruire. Le tout dans le noir, à la lampe frontale (merci Exposure Lights!), me prenant de bons paquets d'eau dans la figure. Après cet effort intense je me suis écroulé sur le dos dans le cockpit, trempé jusqu'aux os par la transpiration, l'eau salée et les vagues de stress. C'était un bon rappel pour moi que cette course est un marathon, avec des bosses comme celles-ci sur le chemin et des moments de grand bonheur que l'on savoure d'autant plus après de telles aventures car on se dit que c'est bien mérité!


ps: oui maman, j'avais mon harnais de sécurité et j'étais attaché tout du long!



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