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Nouvelles du bord, jour 67: Cap Horn

Troisième fois au Cap Horn et celle-ci en solitaire! C'est un sentiment génial que d'avoir passé le dernier point le plus important du parcours. Maintenant je vais pouvoir me focaliser sur ma trajectoire vers le Nord au lieu du marathon vers l'Est qui caractérise les mers du Sud.


Dans un endroit si isolé, c'était vraiment étrange d'être sur le pont et de voir émerger de la brume un énorme trimaran. J'ai vu apparaitre IDEC Sport au loin, le trimaran de 100 pieds qui avait quitté la France le 16 décembre dernier à la poursuite du Trophée Jules Verne. J'ai plusieurs amis à bord et c'était vraiment bizarre de savoir qu'ils étaient là pas loin, mais bon, où d'autre peut-on trouver des marins Français !? Ils sont bien en avance sur le temps du record (4 jours) donc je leur souhaite bonne chance pour la suite, même si je suis jaloux parce qu'ils vont être à la maison et au sec bien avant moi! Après une journée de beau temps, soleil et ciel bleu, le monde est redevenu gris et humide à mon approche du fameux Cap. J'ai distingué au loin la chaine montagneuse des Andes quand j'étais à peu près à 12 milles. J'ai aperçu le Cap Horn avant que la nuit tombe mais lors de mon passage j'ai seulement eu le plaisir de voir les lumières du phare et une ombre massive dans la nuit. Il va falloir que je revienne pour prendre une belle photo! Toute excuse est bonne à prendre! Les anciens marins disaient qu'après le premier Cap Horn, on pouvait cracher face au vent sans problème. Après la 3e fois, la rumeur veut que l'on puisse "pisser face au vent" sans risque de se mouiller les pieds! Je ne suis pas sûr que ce soit un super pouvoir que j'ai envie de tester sans des bottes en caoutchouc ;-)



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